2023

Interdiction d’utiliser la perche lors des départs

La perche, bien que non réglementée, est un outil largement utilisé par presque tous les équipages lors des courses de yoles. C’est une sorte d’échelle qui, lorsque soutenue contre l’arrière de la yole, permet, grâce à une poussée coordonnée de plusieurs équipiers, de propulser presque littéralement la yole pour s’échapper lors du départ, en attendant que la voile attrape le vent. Alors que les règles de compétition ne mentionnent pas cet objet, de plus en plus de yoles ont commencé à utiliser une perche pour obtenir un meilleur départ.

L’usage initial de l’outil était pour aider les yoles à franchir les premières vagues pour attraper le vent sur des côtes agitées, où il est difficile de stabiliser correctement le bateau et son équipage avant le signal de départ.

Au fil des ans, l’utilisation de la perche s’est généralisée, malgré les discussions et les controverses sur son impact sur l’équité des départs.

Depuis la reprise des compétitions après le Covid19, des perches de plus en plus longues ont fait leur apparition.

Le Conseil d’administration de la Fédération a informé ses membres qu’il avait décidé de suspendre l’utilisation de la perche pour le Tour des Yoles 2023. Tous les départs se feront donc “pagaie à terre” et toute yole qui utiliserait une perche serait pénalisée de 15 minutes.

Cette mesure de suspension n’a pas été bien accueillie par ceux qui s’étaient habitués à utiliser la perche, surtout ceux qui ont dépensé une somme considérable pour en fabriquer une pour cette année..

Derrière cette décision se pose la question de permettre ou non les départs avec perche ou de garder les départs pagaie à terre. En attendant que la FYRM légifère sur le sujet et adopte une réglementation, on peut envisager une certaine flexibilité, c’est-à-dire que la Direction de course autorisera ou non l’utilisation de perches en fonction des conditions de mer au départ.

Enfin, la question de l’équité concerne également les moyens dont disposent les “petits mapipi”, c’est-à-dire les yoles à petit budget, pour faire face à cette dépense alors que les perches deviennent de plus en plus sophistiquées et donc plus chères.

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