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Je pensais financer le tour à 100%

L’idée pour moi, c’était de créer des manifestations avec 10 yoles comme un orchestre et j’allais faire des prestations dans les communes.
J’allais gagner de l’argent et j’allais partager l’argent avec eux.

On ne peut pas monter une affaire en comptant essentiellement sur des subventions. Le tout des yoles, c’est une chose qui doit s’autofinancer et il faut donner la responsabilité à ceux qui en gagnent. Ceux à qui ça rapporte le plus de fric. On n’a pas le droit de prendre l’argent, il y a trop de misère dans ce pays. On n’a pas le droit de prendre cet argent là pour faire des courses de yoles.

GEORGES BRIVAL SE FAIT UN NOM DANS LE MONDE DE LA NUIT EN CRÉANT LE SAINT GEORGES CLUB, LA MOÏNA, LA BANANERAIE QU’IL REVENDRA EN 1967 EN 48 HEURES POUR PARTIR AU CANADA, EN QUALITÉ DE DIRECTEUR ARTISTIQUE D’UN GROUPE DE MUSICIENS MARTINIQUAIS PARTIS À MONTRÉAL POUR L’EXPOSITION UNIVERSELLE. PÊLE-MÊLE, IL CRÉERA UN VIVIER À LANGOUSTES À L’ANSE COSMY, LES FLORALIES CARIBÉENNES, LA CABANE À RHUM AU CANADA, CONTRIBUERA À LA NAISSANCE DU SEMIMARATHON…

Sa vie bascule lors d’un repas pris au Vauclin dans les années soixante. Au large, deux yoles (La Florida barrée par Frantz Ferjules et Vini Wè Sa barrée par Gabriel Melidor) s’affrontent pour une Kous Cannot Arété. C’est le déclic : la yole ronde devient la passion de Georges Brival qui voit les voiles comme un support publicitaire. Il finance alors des courses de yoles rondes, fait construire et devient propriétaire de huit yoles… Il organise une manifestation commune regroupant yoles, gommiers et avirons. Un véritable tabac à Sainte-Luce ! Cela donne à Fernand Emica l’idée de créer la Société des yoles et des gommiers en 1972. Le président étant muté, Georges Brival se retrouve à la tête de l’association qui deviendra la Société des yoles rondes en 1981. En 1985, contre l’avis de son comité, il crée le premier Tour de la Martinique et quittera la présidence « dégoûté » en 1988. En effet, depuis toujours, Georges Brival souhaitait en faire une société commerciale qui aurait pu financer la manifestation et rétribuer les coursiers. « Je pensais financer le Tour à 100% et aider financièrement les marins-pêcheurs. » En 2005, il tente un come-back en organisant des Kous Cannot Arété au Robert et au Marin. Après un procès qu’il remporte face à la Société des yoles rondes, Georges Brival ne fait plus parler de lui au sein du monde de la yole ronde, même s’il continue à rendre visite à Frantz Ferjul, « le frère que j’aurais voulu avoir ».

Site officiel de Georges Brival

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